Avril 2024. Il faisait sacrément froid ce matin là. Il n’y avait pas de belle salle de réunion avec de jolies chaises, ni de table avec viennoiseries et machine à café. Je m’apprêtais à animer un atelier collectif avec des jeunes en réinsertion professionnelle.

L’atelier s’est déroulé au fond d’un terrain de tennis, sur des chaises en métal hautes, et il faisait 15 degrés. Première fois que j’animais un atelier dans un environnement a priori pas « hyper adapté ». Et pourtant je me suis sentie parfaitement à ma place. Parce qu'animer cet atelier a un sens pour moi et me permet de porter les valeurs auxquelles je crois. On cherche parfois à faire évoluer notre environnement extérieur pour se sentir à sa place, mais commencer par regarder à l’intérieur de soi me semble essentiel : réfléchir à nos valeurs, aux causes qui nous touchent, regarder là où je suis bon ou bonne, identifier les moments où je prends du plaisir... Parce qu’une fois qu’on touche du doigt ce qu’on a vraiment au fond du bide, alors je crois qu’on peut déployer nos ailes.

Ce chemin de connaissance de soi demande du temps, de la patience et de l’acceptation. C’est donc, tout sauf simple. Mais je crois que ça en vaut le temps et l’énergie qu’on y met.