Dans ma vie d’aujourd’hui, il m’arrive régulièrement d’avoir des échanges qui m’émeuvent aux larmes. Il m’arrive d’être tellement touchée par un.e jeune, que quand je raconte, j’en pleure. Il m’arrive de pleurer en supervision. Il m’arrive de pleurer avec une amie au café. Il m’arrive de pleurer en voyant un.e autre pleurer. Je pleure de beauté, d’amour, d’authenticité, de tendresse. Depuis lundi, j’ai pleuré avec trois personnes. Ça paraît étrange de dire ça. Il y a quelques années je me serais dit que c’était faible de pleurer avec un.e collègue, je me serais demandée ce qu’on allait penser de moi, j’aurais eu peur de ne pas savoir « gérer mon émotion » (qu’est ce que je déteste cette expression). Aujourd’hui je me sens chanceuse d’avoir cette qualité relationnelle avec des personnes que je connais parfois très peu. De m’autoriser à me laisser traverser par l’émotion quand elle est là. De ne pas avoir honte de mes larmes. Car bien souvent, et peu importe la manière dont elles s’expriment, derrière nos émotions il y a l’amour et la beauté.