Les ados.

Les ados.

On dit d’eux qu’ils sont mous. On dit d’eux qu’ils sont lents. On dit d’eux qu’ils sont renfermés. On dit d’eux qu’ils sont désagréables. On dit d’eux qu’ils sont trop. Qu’ils sont pas assez.

Mais moi ce que je vois d’eux c’est leur courage. Leur courage d’affronter le regard des autres chaque matin en allant au collège. Leur courage d’affronter leurs peurs. Leur courage d’essayer d’être qui ils sont. Leur courage d’affirmer leurs opinions. Leur courage de faire face à leurs doutes. Leur courage de nous dire non. De s’opposer. Ou de se taire quand il le faut.

Je vois l’énergie qu’ils mettent à essayer de (nous) plaire. De faire de leur mieux. De se dépatouiller avec tout ce qui les traverse.

Je vois comme ils nous mettent face à nos contradictions.

Je vois leurs souffrances, leurs désillusions. Leur résilience aussi.

Je vois leur détermination à faire des choix. Leur volonté de faire bouger les lignes de ce monde. Leur volonté d’œuvrer pour un monde meilleur. De ne pas accepter.

Parfois, je me demande encore pourquoi je me sens si engagée pour la jeunesse. Il me semble que je vois, que je sens, quelque chose qui n’est pas toujours visible de l’extérieur. Mais qui est tellement nécessaire.

Nous avons un rôle à jouer. En tant que société. En tant qu’adultes, parents, profs, employeurs. C’est notre rôle de les aider à se construire dans ce monde. De les soutenir. De les aimer tout simplement.