On me dit parfois que j’ai du courage
10 juil. 2025

On me dit parfois que j’ai du courage. Courage de m’être lancée en tant qu’entrepreneure. Courage d’avoir quitté un job, un salaire, des congés payés, un statut social, une étiquette de femme carriériste. Je questionne ce courage. Car oui il en faut du courage pour prendre les chemins non balisés, pour explorer des voies nouvelles, pour s’affranchir de ce que vont penser les autres (ou en tout cas essayer). Mais je crois qu’il faut aussi beaucoup de courage pour rester dans un job qui ne nous plait plus, pour affronter un.e boss qui nous parle mal, pour continuer à vendre des produits qui ne correspondent pas à mes valeurs. Il faut du courage pour rester motivé.e même quand c’est dur le salariat. Car parfois on n’a pas le choix. On n'arrive pas à changer. On est bloqué.e. Par la peur souvent. Peur de l’échec, peur de la réussite, peur du changement, peur du manque, peur d’être vu.e, peur d’être invisible, peur de ne pas savoir faire, peur de ce qu’on va penser de moi, peur de la transition, peur des étapes avant l’aboutissement (si aboutissement un jour il y a). Il n’y a aucune règle sur les transitions professionnelles. Il n’y a pas de bonne manière de faire. Il n’y a que des gens courageux qui se dépatouillent avec leurs histoires, leurs casseroles, leurs idéaux, leur quotidien, leur contraintes. Je crois que la vie est une histoire de période, de moment. Il y a des moments où c’est possible de se lancer, de changer, d’oser. Et puis il y a des moments où la patience est probablement la plus grande vertu. Et c’est bien comme ça. Apprendre à l’accepter. Là est le chemin.